Harcèlement telephonique : que faire ?

Depuis l’apparition des nouvelles technologies, les crimes liés à celles-ci ont aussi pris forme : le cyber crime. Le harcèlement ne fait pas l’exception, il s’est aussi adapté à la technologie nouvelle et de là est né le Cyber harcèlement. Celui-ci vient sous plusieurs formes, l’une d’elle est le harcèlement téléphonique qui se fait par appels ou envoi de SMS incessants et malveillants.

Quelles sont les formes du harcèlement téléphonique ?

Le harcèlement téléphonique peut prendre plusieurs formes, notamment par appels, messages vocaux ou encore SMS. Cependant, pour pouvoir agir et déposer plainte, il faut que ça soit le « type » de harcèlement reconnu par la loi, à savoir :

  • Les appels téléphoniques répétés sont considérés comme du harcèlement à partir du moment où la victime reçoit des insultes, des moqueries et/ou des menaces.
  • Les appels téléphoniques incessants mais sans que le harceleur ne parle.
  • Les messages vocaux qui portent sur des propos haineux et menaçants.
  • Des SMS entrants répétés ayant des messages malveillants.

Je suis victime de harcèlement, qu’est-ce que je dois faire ?

Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est d’avoir peur. Que vous connaissiez votre harceleur ou non, il faut avoir le courage d’en parler autour de vous, à votre meilleur(e) ami(e), sœur, frère ou autre, peu importe ! Il ne faut surtout pas avoir peur peu importe les menaces que vous pouvez recevoir.

Vous pouvez à présent commencer votre combat contre ce harcèlement.

  • Collectez toutes les preuves que vous pouvez avoir. Enregistrez les appels téléphoniques, les messages vocaux, prenez des captures d’écran des SMS que vous recevez… Gardez trace de toute preuve qui vous paraît pertinente.
  • Ajoutez les numéros en liste noire.
  • En cas d’urgence, alertez la police ou la gendarmerie en appelant au 17 si vous êtes en France ou au 112 si vous êtes dans un autre pays européen. Vous pouvez aussi envoyer un SMS au 114 si vous êtes dans l’incapacité de parler ou d’entendre.
  • Portez plainte. La loi vous donne jusqu’à 6 ans pour porter plainte depuis le dernier coup d’appel du harceleur.

Comment porter plainte ?

Pour porter plainte contre votre harceleur, vous avez deux choix : vous rendre au commissariat ou vous envoyez un courrier :

Sur place : 

  • au poste de police ou chez la gendarmerie. N’hésitez pas à y aller, vous serez sûrs que la plainte ne vous sera pas refusée.
  • Après la réception de la plainte, le commissariat la transmet au procureur de la république.

Par courrier :

Vous pouvez envoyer votre plainte directement et par vous-même au procureur de la république. Il faut envoyer une lettre manuscrite et elle doit inclure les éléments suivants :

  • Vos coordonnées.
  • Un récit détaillé des faits, précisez la date et le lieu.
  • Si vous connaissez le harceleur, donnez son nom le plus vite possible.
  • Les documents de preuve que vous avez collecté au préalable.

Sachez que le harceleur risque jusqu’à 1 an de prison et il risque de payer 15000 € d’amande. Il peut également être soumis à un sursis avec mise à l’épreuve.